Saugues

Situé à 960 mètres d’altitude sur le chemin de St Jacques de Compostelle, Saugues compte environ 2000 âmes.

Dès l’origine, Saugues appartient au Gévaudan, dans la souveraineté des comtes de Toulouse puis de l’évêque de Mende. De 1764 à 1767, la célèbre « Bête du Gévaudan » viendra jeter l’effroi parmi la population de la Margeride. A la Révolution, Saugues demanda à être détaché du Gévaudan et fut érigé en chef-lieu de canton.

Sur son plateau granitique au flanc des Monts de la Margeride (1484 m d’altitude) et dominant les gorges de l’Allier (599 mètres), tout en se situant aux confins de 3 départements : la Haute-Loire, la Lozère et le Cantal, le Pays de Saugues est un centre touristique privilégié qui sait respecter son bien le plus précieux : la nature. Une nature fascinante, vivifiante et mystérieuse.

Saugues sait donner et recevoir tout en associant son charme naturel, son authenticité, sa qualité de vie et sa modernité.

« Ardent, sauvage, réaliste… »

Saugues ne répond pas aux clichés touristiques. Ce n’est pas « une terre de contraste », mais un lieu d’une seule pièce, ardent comme un volcan, sauvage comme une forêt médiévale,… « On y respire bien, on y aime bien, on s’y promène bien, on y est heureux». Le camping y a quatre étoiles et le ciel en a mille pour vous plaire. Enfin, il y a ce supplément d’âme qu’offre un passé d’histoire, de foi religieuse et de légende qui nous attend au carrefour des ruelles comme aux autels des montagnes, près du ruisseau à truites ou des paysages poèmes de pins, de sorbiers, de genêts et de bruyères. »
Robert Sabatier de l’Académie Goncourt

La bête du Gévaudan

En l’espace de trois ans, entre juillet 1764 et juin 1767, dans le Haut-Gévaudan (Saugues, St Alban, Aumont, Le Malzieu, Langogne), mais aussi en Auvergne (Pinols, Ruynes), au moins 100 personnes, uniquement des enfants et des femmes, furent tuées et plus ou moins dévorées par une mystérieuse bête « anthropophage ».

Des témoignages existent, comme celui de Jean Portefaix, jeune berger du Villeret de Chanaleilles qui lutta contre la Bête alors qu’il était en train de garder son troupeau avec des camarades, ou celui de Marie-Jeanne Valet qui planta sa baïonnette dans le poitrail de la Bête et bien d’autres.

Une histoire qui devient une véritable affaire d’état. Les Dragons du roi, les chasseurs expérimentés, l’arquebuse du roi, personne ne vient à bout de cette étrange Bête.

Le 19 juin 1767, c’est un paysan, Jean Chastel qui viendra à bout de la Bête. Il traverse la moitié de la France pour la présenter au roi, mais son état est telle qu’elle est aussitôt enterrée dans les jardins du château, gardant à jamais son secret.

Cette histoire merveilleuse, car elle permet de nourrir tous les fantasmes, mystérieuse, car elle garde toujours son secret, est et reste toujours d’actualité car ce mystère passionne nombre de contemporains et de nombreux médias, même deux siècles après les méfaits.

Aux origines de Saugues

Ce qui forme le territoire de Saugues faisait partie autrefois du pays de Gabalum, c’est-à-dire du Gévaudan. Les habitants, les Gabales étaient fiers, braves, féroces et vivaient dans les forêts épaisses qui recouvraient presque toute la contrée. Au temps de César, les Gabales étaient sous la dépendance des Arvernes. Selon la légende, en 50 avant J.C, Jules César vint camper près de Saint-Chély-d’Apcher (en Lozère) et ses troupes s’étendirent jusque dans notre contrée. Saugues s’appelait alors « Salgacume ». Après la chute de l’empire romain, en 476, le pays de « Salgacum » passa de la domination des Wisigoths à celle des Francs. A sa mort, Clovis légua ce territoire à Clotaire 1er.

Durant cinq ans, de 725 à 730, ce fut l’invasion des Sarrasins et des Maures d’Espagne qui incendièrent tout sur leur passage. D’où, sans doute, l’origine de la rue « des Maures » se trouvant au sud-ouest de Péchamp. La fin de la guerre de Cent ans laissa un climat d’insécurité, les mercenaires se retrouvèrent livrés à eux-mêmes et partout, les gens réparèrent les châteaux, les maisons fortes. Pour se mettre en sécurité, on creusa des fossés et on consolida les fortifications. Au XIV siècle, plus de 30 châteaux forts sont dénombrés dans la région. Le pays était fin prêt pour recevoir les mercenaires surnommés alors « Routiers ou encore Anglais… ».