Ponctué de nombreuses tourbières au climat bien particulier, notre Gévaudan renferme une richesse faunistique et floristique unique.
Idéalement adaptée pour les milieux humides, la sphaigne constitue le support principal de la tourbière. En se dégradant, elle va former millimètre par millimètre la tourbe idéale pour d’autres espèces… Nous pouvons ainsi rencontrer le lézard vivipare qui tient son nom du fait qu’il garde ses œufs dans son ventre jusqu’à leur maturité. Lorsqu’il pond, les petits n’ont plus qu’à percer la coquille et sortir explorer la tourbière.
Connaissez-vous cette plante ? Il s’agit de la drosera à feuilles rondes. Rare et protégée, c’est l’une des seules plantes carnivores vivant en France. Pour survivre dans ce milieu très acide et très pauvre, elle capture de petits insectes qui après être englués par les poils glanduleux de la plante, sont digérés lentement.
Nous rencontrons aussi sur la tourbière des espèces reliques des aires glacières. Parmi elles, vous pourrez apercevoir le fameux bouleau nain, qui de par ses 30 à 40 cm de haut est une espèce très rare en France. Il est souvent accompagné par le saule des lapons, qui affectionne les zones les plus humides de la tourbière.
Quand à la linaigrette à feuilles étroites, elle dresse ses petits pompons blancs au début de l’été ce qui permet de la reconnaître facilement.Toutes ces espèces sont rares, fragiles et donc protégées. Il est donc interdit de les cueillir, de les détruire et de les transporter.