Les faits sont là, attestés par de nombreux documents d’époque tels les registres paroissiaux, ou les témoignages de personnes l’ayant approchée ou aperçue, la Bête du Gévaudan a bien existé. De 1764 à 1767, on lui attribue plus de 100 décès, tous des femmes et des enfants. D’une psychose locale obligeant les autorités civiles et religieuses à mettre en œuvre tous les moyens possibles pour ce débarrasser de ce fléau, des plus banals (pièges, battues, …) au plus exceptionnels (prières collectives, …), la Bête est rapidement devenue une affaire d’Etat.Le Roi enverra même son porte arquebuse, qui après bien des chasses infructueuses finira par tué un gros loup en septembre 1765. Mais les massacres ne tardent pas à reprendre et il faut attendre le 19 juin 1767 pour que Jean Chastel, un paysan de la Besseyre-Saint-Mary, tue définitivement la Bête. Lorsqu’il arrive à Versailles, la Bête est dans un tel état de putréfaction que Louis XV ordonne son enfouissement immédiat dans les jardins du château. De cette Bête, il ne reste rien d’où une interrogation persistante sur la nature de cette capture. Ce mystère a passionné et passionne encore nombre de contemporains de la Bête qui cherchent à percer le mystère de la Bête.